Le travail de la terre est à la fois sensuel et technique car il faut sentir la matière pour la travailler et en connaître les contraintes pour la maîtriser. L’argile change de consistance à chaque instant pendant qu’on la travaille, elle est très molle au début et se solidifie petit à petit en séchant. Mon inspiration varie selon le type de terre que j’utilise, la possibilité ou non de lui faire subir l’épreuve d’un émaillage au Raku, et les contraintes techniques qui font dévier imperceptiblement le sujet d’origine pour aboutir à un résultat auquel on n’avait pas pensé consciemment, mais qui s’impose comme une évidence.
La beauté du vivant est ma source d’inspiration : humains, animaux, végétaux, tout est lié. Chacune de mes créations est unique, j’y recherche l’esthétique et l’harmonie.
La mer, à l’origine de la vie, m’offre un monde fantastique fait de volutes et d’ondulations que je mêle à des anatomies ou des portraits. Mes œuvres sont le plus souvent fragmentaires. C’est l’imagination qui permet de combler les vides pour donner une cohérence et une interprétation propres à chacun.
Je leur choisis souvent des noms tirés de la mythologie grecque pour ajouter une symbolique à mon imaginaire. C’est à cette culture que nous devons les canons de la sculpture classique. Je travaille principalement la terre blanche en créant des formes creuses à la fois solides et légères pour qu’elles puissent supporter un émaillage au raku, ce qui leur apporte une dimension unique et aléatoire.